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Un français à Beijing
24 janvier 2013

25 janvier, jour 146 :

25 janvier, jour 146 : 

 

Salut à tous,

Depuis le dernier article pas mal de temps a passé. J’ai quitté Beijing, non sans un certain pincement au cœur, mais j’avais grandement hâte de revoir tout ce que j’avais laissé quatre mois auparavant.

Je vous passe le bonheur de retrouver les lieux familiers, de revivre avec les personnes aimées, et de remanger la fameuse cuisine française, pour enchainer tout de suite avec mon retour à Beijing. Qui fut, je l’avoue assez brutal.

Contrairement à ceux que je venais de laisser, je n’étais pas le moins du monde en vacances, et avais mes examens la semaine suivante. En plus de cela, je devais rattraper tout mon retard de la dizaine de jours passée en France. Bref, des révisions intensives et pas marrantes. Arrivent les fameux examens, qui sont rapidement terminés. Aussitôt passés, aussitôt corrigés, (avec les chinois, ça ne traine pas), j’ai mes résultats le lendemain : 87/100 de moyenne, ça reste correct.

Puis après l’effort, le réconfort. Une fois de plus, le rythme est cadencé : il y a pas mal d’élèves qui sont là pour le seul premier semestre, et rentrent donc bientôt. Parmi eux notamment Dima (le Biélorusse), André (l’Allemand), et Yoon (mon coloc ><). On ne traine donc pas, et en trois jours multiplions les sorties. Le dernier jour est consacré à notre professeure : nous allons tous patiner sur le lac de Houhai.

 

 Ça faisait un bail que je n’avais pas patiné, et j’avoue, que je retrouve avec plaisir la sensation de me laisser glisser sur la glace. Notre prof de duxie (celle qui est toujours super sympa avec nous) n’a jamais patiné, de même que Khaled (en tant qu’égyptien, on peut le comprendre), et Marie (qui a passé la majeure partie de sa vie au Proche-Orient). Du coup, on rigole tous bien, les chinois nous regardent avec de grands yeux, et je me fais même un pote (un petit chinois d’environ 8 ans qui patine très bien et qui n’arrête pas de me lancer des boules de neige).

 

Le problème avec Beijing, c’est que la température est remontée jusqu’à -2/-3°C, entrainant avec elle l’indice de pollution. Pour information, le seuil « autorisé » de pollution en Europe est de 50. A Beijing, il est en moyenne à 400, et cette semaine-là, il est grimpé jusqu’à… 800. Du coup, dès que l’on fait un effort physique, ça se ressent. Et en tant qu’asthmatique, j’y suis d’autant plus sensible.

 

On continue de patiner encore une bonne heure, puis, au moment de lever le camp, je pique le bonnet de Sara. Pas de chance, c’est une des rares qui sait patiner. Du coup, elle me poursuit pour le rattraper. De plus en plus vite. Moi j’accélère, jusqu’à atteindre une vitesse grand V. Et bien sûr, sur le lac, il y a une bosse, ou une fissure, ou je ne sais quoi, ce qui fait que je m’étale de tout mon long (et continue d’ailleurs à glisser sur le ventre sur plusieurs mètres), et me paralyse pendant plusieurs heures la moitié droite du corps (coude, bassin, genou, la totale).

 

On quitte le froid de la patinoire pour aller manger. Il est à peine 17 heures, mais ce n’est pas grave, tout le monde a faim. Et comme à son habitude, Paco nous mène tous vers un endroit complètement perdu. Il s’enfonce dans Houhai, oblique vers un minuscule croisement, rentre dans un hutong des moins avenants, enjambe les déchets qui jonchent le sol, tourne à gauche, puis à droite et là, derrière une espèce de boîte immense s’engonce dans une porte minuscule. Hésitant, on finit par le suivre, et là, magie, on rentre dans une petite antichambre très éclairée, avec un grand miroir et une petite mare à eau claire où nagent des poissons colorés. Derrière, on finit par continuer, et s’installer dans une salle de restaurant des plus chaleureuses. Ca… c’est Paco ; il a toujours le chic pour dénicher les endroits les plus chaleureux et accueillants pommés au milieu de nulle part. Bref, on mange des pizzas, plutôt pas mauvaises pour des pizzas chinoises, puis on finit par rentrer, tous dans leur appart, et moi et la prof à l’université. Elle me dit qu’elle doit attendre une heure des élèves qui partent au second semestre et qui lui ont demandé de leur expliquer un truc en chinois (leur rendez-vous pour bosser le chinois est fixé à 21h). Comme elle a l’air de me le demander à moitié, je lui propose de patienter une heure avec elle, c’est l’occasion de discuter un petit peu. On commence sur des sujets très scolaires, mes résultats aux examens, l’étude de la langue chinoise, les programmes de vacances, etc. Puis on finit par dévier vers des sujets plus personnels : je me rends compte qu’elle est extrêmement malheureuse. Je réalise qu’elle a en fait trente-sept ans, et rêve de se marier et d’avoir une famille. Ici, beaucoup plus qu’ailleurs, l’âge est un facteur important. Ses parents (chez qui elle vit quand elle n’est pas à Beijing) lui mettent la pression, et en Chine, les gens qui ne sont pas mariés à l’âge normal (20/25 ans) sont très mal considérés, ce qui rend encore plus dur pour elle le fait de trouver un mari. Ça me fait vachement de peine pour elle, parce que c’est vraiment quelqu’un de gentil avec tout le monde, mais que pas mal de gens -ses collègues y compris- la méprisent plus ou moins directement, et qu’elle a l’impression d’avoir raté sa vie…

 

Bref, pas le temps pour les regrets, l’avion décolle le lendemain à huit heures, ce qui fait un réveil relativement tôt. Destination : Ha’Erbin ! Cette ville du Nord-Est de la Chine (bien plus au Nord que Beijing, quasiment à la frontière russe), a pris son essor à la fin du XIXème siècle avec la construction du transsibérien la reliant à Vladivostok. La communauté russe s’élargit avec les réfugiés fuyant la révolution de 1917, notamment des juifs, ce qui se ressent énormément lorsqu’on parcourt la ville.

Lorsqu’on est sortis de l’aéroport, on s’est pris une bourrasque de vent glacé en pleine figure, et là, on a réalisé concrètement ce que -28° signifiait. Avec mes trois comparses (Erik, Sara et Marie), on suit aveuglément les ordres qu’un agent de la circulation braille à la foule. Le temps d’arriver à l’hôtel, je remarque une spécificité d’Ha'Erbin : les crachats glacés. En effet, quelques minutes après avoir touché le sol, la bile gèle quasi-instantanément. Charmant. Arrivée à l’hôtel, surprise : les lits doubles sont en réalité un seul et même lit ...de deux personnes. On dirait bien que je vais devoir dormir avec Erik…

Affamés après la maigre pitance de l’avion, on met le cap vers un restaurant, et, une nouvelle fois, on opte pour des jiaozi, toujours aussi délicieux. Puis, on se balade dans la ville, notamment sur l’artère principale où les voitures ne sont pas autorisées. C’est plutôt joli, mais le froid glacial fait de chaque pas une épreuve. On arrive devant une église orthodoxe au style russe, mais qui est fermée.

Il est environ 16h, et pourtant, le soleil est déjà tombé, et il fait noir. Avec l’obscurité des sculptures de glace s’allument. Un peu déconcertant, mais très joli. On continue à déambuler une bonne demi-heure dans la nuit. On remonte une rue, tourne à gauche puis montons un petit escalier qui nous amène devant le fleuve d’Ha'Erbin. En face de nous s’étale une énorme étendue blanche qui continue presque jusque l’horizon. Bien entendu, le fleuve, immense, est gelé. Le spectacle est en lui-même très impressionnant. Et là, à notre plus grande surprise retentie une musique classique, et des dizaines de lumières de couleur différente s’allument sur l’autre rive -soit plusieurs kilomètres au loin- et évoluent au rythme de la musique. Ça rappelle un peu le ballet des buildings d’Hong-Kong, mais en plus impressionnant.

J’ai à peine le temps d’être ébahi que le froid me remet les pieds sur terre. Pourtant, j’avais prévu le coup : deux pantalons, quatre couches de vêtements au niveau de la poitrine, écharpe, gants, bonnet, double paire de chaussettes ; en tout et pour tout cinq centimètres carrés de visage découvert, mais le froid mordant est le plus fort. Il nous oblige à nous réfugier dans ce qui ressemble de l’extérieur à un bar. Quand on rentre, on s’aperçoit qu’il s’agit plutôt d’un restaurant, à la tapisserie très kitch, mais passons. On commande chacun une bière et commençons à discuter. Le courant passe très facilement, on s’entend tous très bien, du coup, on commande une seconde bière et entamons une série de jeux : jeux de mémoire, d’anticipation (merci Keynes). Pas de cartes, mais Erik nous trouve un jeu d’alcool des plus intéressants sur son IPhone, ce qui fait qu’on reste plusieurs heures dans ce restau, en passant un moment des plus sympas. On rentre à l’hôtel, où on récupère un vrai jeu de cartes cette fois ci, et on continue à jouer un peu jusque minuit avant de nous mettre au lit.

Le lendemain, le réveil est difficile, ce qui fait qu’on rate l’heure du petit déj à l’hôtel. On remet le cap sur le fleuve d’hier, et, pour ce faire, prenons un bus. A la différence des gens de Beijing, les habitants d’Ha’Erbin voient très rarement des Occidentaux, ce qui fait qu’ils nous regardent tous avec de grands yeux. Le bus est bondé, et, même une fois plein à craquer, certains veulent toujours entrer, quoiqu’il arrive. Ce qui fait qu’on entame facilement une complicité avec les gens déjà dans le bus. Ils ont l’air complètement ébahis quand ils voient qu’on parle chinois, et, même si l’on ne fait que baragouiner quelques phrases maigrelettes, ils nous congratulent immédiatement pour notre niveau. Nous finissons par arriver au niveau du fleuve, sur lequel nous descendons. Puis, toujours sur le fleuve, nous le remontons vers le nord pendant une bonne demi-heure, jusqu’à arriver à ce qu’on a dénommé « sliding thing ». Concrètement le concept est le suivant : sur une pente d’une vingtaine de mètres, on s’installe sur une grosse bouée et se laisse glisser sur la pente assez rude. On s’amuse comme des gosses pendant vingt minutes, puis nous concertons : il est l’heure de manger. Dans cette ville mandchoue, les restaurants coréens abondent : ce sera donc notre destination. Même si une caméra est plantée juste en face de moi et ne cesse de me fixer pendant que je mange, on se régale tous.

 

Puis vient l’après-midi, et nous nous dirigeons vers l’attraction la plus célèbre de la ville : le festival de glace et de neige. L’endroit est un peu excentré, ce qui fait qu’on met un bout de temps pour y arriver. Si on ajoute à ça le temps pour acheter les tickets et celui de faire la queue, il commence à faire noir quand nous arrivons. Parfait : les monuments qui nous font face commencent alors à s’allumer de lumières aux différentes couleurs. Des plus impressionnants, car les sculptures de glace représentant tout et n’importe quoi sont immenses. On commence par exemple à visiter un « château » en rentant carrément dedans : des escaliers, des étages, des tours, grandeur nature, le tout entièrement en glace. Ici un immense bouddha, ici, une banque ICBC, là une mosquée, là-bas encore une immense sculpture Angry Birds. La Chine dans toute sa splendeur quoi.

On déniche des tanghulu : espèces de brochettes de fruits caramélisés et glacés. C’est bon, mais ça devient vite écœurant, et on regrette un peu. Je re-glisse sur un pont de glace et retombe sur mon côté droit, réveillant mes douleurs de la patinoire qui commençaient à peine à s’apaiser… Génial Antoine, t’es un champion. Il se fait vraiment tard et la nuit, la froid est encore plus mordant, ce qui fait qu’on reprend un taxi.

 

Je ne vous l’ai pas dit, mais lorsqu’il avait seize ans, Erik a vécu un an à Ha’Erbin dans une famille chinoise avec laquelle il était, et continue d’être très proche. Son « host-dad » et « host-brother » comme il  les appelle, sont en voyage, mais sa « host-mom » est toujours à Ha’Erbin, et nous invite à dîner chez elle ce soir. Elle est toute petite, adorable, et semble porter beaucoup d’affection à Erik, qui d’ailleurs le lui rend bien. Du canard, des espèces de haricots verts craquants à l’ail, de la saucisse de Ha’Erbin, de la salade et du jambon, du bœuf fument sur la table quand on arrive. Alors qu’on attaque tout ça avec entrain –c’est vraiment trop bon-, elle arrive avec un plat énorme de jiaozi. Décidément, les chinois savent recevoir. On s’empiffre comme des goinfres, puis une fois qu’on commence à émerger de notre assiette encore fumante, commence la vraie discussion, en chinois bien sûr. Erik, qui est globalement bien meilleur que nous, taille le bout de gras avec sa « mère », mais nous invite à participer à la conversation. Sa mère a l’habitude des étrangers au chinois plus qu’hésitant, ce qui fait qu’on saute vite le pas et, malgré les nombreuses fautes, commençons à discuter. On ne comprend pas tout, mais globalement, on s’en tire plutôt bien.

Vers 21h, nous regagnons l’hôtel sous un froid polaire, encore une fois insupportable. Là, nous entamons quelques parties de baby-foot (foothball en anglais) enragées, avant de planifier notre grand voyage dans le Sichuan / Yunnan qui nous attend quelques jours plus tard. C’est pas évident, puisque les horaires et les emplois du temps de tous ne collent pas, mais on finit par trouver un compromis qui satisfait tout le monde, sauf bien sûr Sara qui fait encore une fois son enfant gâtée.

Le lendemain matin, le réveil est très matinal : on a prévu de faire le parcours organisé par le guide de l’hôtel. Le programme est chargé : on est censés voir au moins une dizaine de sites différents. On commence avec la Tour du Dragon, une grande tour qui domine la ville. Comme elle n’a rien de plus de spécial et que nos guides nous indiquent que le ticket est à 150 yuans, (j’ai déjà dépensé pas mal…),  je choisis de ne l’observer que de l’extérieur pendant que les autres montent vers le sommet.

Elle est bien belle vue de l’extérieur, mais il fait très froid, ce qui fait que je regagne le rez-de-chaussée et patiente. En attendant, j’observe les gens : les agents de sécurité, les caissières, le vendeur du magasin. Et puis surtout les deux dames qui nettoient le sol du hall d’entrée. En effet, celui-ci est plein de traces de pas des semelles boueuses de neige des touristes qui viennent de rentrer. Elles frottent donc. Jusqu’à ce que d’autres touristes arrivent dans le hall, et salissent tout à nouveau. A ce moment-là, elles refrottent tout. Deux minutes plus tard, nouveau groupe de touristes. Et de nouveau, elles frottent. Et ce, toute la journée. Se lever à je ne sais quelle heure le matin, se taper je ne sais combien de temps de trajet, pour aller frotter le sol, pendant des mois, des années, toute sa vie… Bigre.

Finalement, les autres reviennent et nous nous dirigeons tous vers le Polarland d’Harbin. Dans le van de l’hôtel, il y a, en plus de nous, un mexicain d’une bonne vingtaine d’années et une famille chinoise avec une petite fille. Le mexicain vit à Taiwan est a en fait vécu plusieurs années à Paris, ce qui fait qu’on parle français, au grand dam d’Erik. La famille quant à elle est excellente : le père veut à tout prix que sa fille de treize ans nous parle anglais. Elle, toute timide, n’ose pas trop et essaie maladroitement d’entamer une conversation avec nous. Son père ne cesse de l’interrompre pour la corriger ; à vrai dire, il est aussi mauvais qu’elle, mais nous lui sourions poliment. Ça paye, puisqu’il nous offre à tous un tanghulu. Nous on n’en peut plus de ces brochettes, donc on prétend que ce n’est pas la peine. Rien à faire, il y tient à tout prix. Avec un sourire jaune, nous le remercions et entamons notre pitance. Nous finissons par arriver au Polarland, une espèce d’aquarium géant. Je vous passe les détails, mais en gros beaucoup de poissons, des tortues, des pingouins, des ours polaires, des belugas,  et des renards arctiques, qui, la plupart du temps sont confinés dans des espaces trois fois trop clos pour eux…

          

On revient rapidement vers le van. Notre guide nous demande ce que l’on veut manger. On est tous motivés par un macdo (!), mais lorsque le guide nous propose de gouter le poisson, spécialité d’Ha’Erbin, nous acquiesçons. On arrive et la première chose qu’on voit, c’est un petit bassin… où « évoluent » plusieurs poissons. Enfin, c’est un grand mot, parce que les trois quarts sont morts et flottent à la surface, tandis que les autres naviguent faiblement entre les corps de leurs compatriotes. On nous demande de sélectionner un poisson, afin de le cuire. Lorsqu’on demande les prix, on nous indique 1000 yuans le poisson. On renégocie afin d’avoir un truc carrément moins cher, mais le mieux qu’on puisse faire, c’est de descendre à 500. Soit. Un peu dégoutés (l’aquarium était à 120), on tente de positiver. Un gars pêche le poisson qu’on lui a montré avec une épuisette… puis sous nos yeux ébahis, claque son épuisette (avec le poisson dedans) de toutes ses forces par terre. Bon, s’il était encore vivant, cette fois, pas de doutes, il est bien mort. Quelques minutes plus tard, on nous le dépose entier dans la marmite au centre de notre table. On contemple mal à l’aise son œil encore vitreux. Le serveur verse le bouillon dans la marmite et allume le feu pour le faire cuire. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, Erik ose l’entamer. Prudemment, on commande tous un bol de riz au cas où. Le bouillon est bon, le riz est bon, et, je dois avouer qu’avec ces accompagnements, le poisson n’est pas mauvais. On rit beaucoup, puis on descend pour payer, et là, les sourires s’effacent quand ils nous demandent plus de 1300 yuans. Wait whaaaat ? Et là, on comprend avec rancœur  qu’on est tombé dans un piège à touristes. Le chauffeur est de mèche avec le restau et doit toucher sa commission. Ce qui explique pourquoi les prix qu’il nous demande pour les attractions est si cher (après vérification, la Dragon Tower est à 50 yuans et non 150…). Du coup, on fait un peu tous la gueule dans le van.

On se dirige alors vers une réserve abritant différents tigres. C’est plutôt pas mal ; on rentre tous dans un bus, et nous voilà dans le parc à évoluer au milieu des tigres. Le bus finit par nous déposer dans une infrastructure où les tigres sont dans de larges enclos. On peut payer (100 le poulet 400 l’agneau ou 1000 la vache) pour lancer un animal (vivant, sinon c’est pas drôle) dans la fosse aux tigres. On jouit du spectacle avec le poulet ; à vrai dire, c’est très rapide : la pauvre bête est accrochée par la patte à un bâton que l’on descend juste assez pour que les tigres essaient de l’attraper avec leurs pattes sans y arriver, puis, une fois que la volaille a à moitié fait une crise cardiaque, on la laisse tomber dans la fosse et là, le tigre le plus habile s’en empare et s’éloigne en courant de ses compères qui veulent aussi gouter au gallinacé. On a le plaisir d’admirer d’autres félins : tigre blanc, panthères noires, léopards et guépards (qui doivent se sentir bien loin de la douceur africaine ou sud-américaine), ainsi qu’un félin intéressant dont je n’avais jamais entendu parler : le liger, obtenu en croisant un lion avec un tigre. Après tout ça, on est repartis dans le van, et, quand notre chauffeur nous amène devant une attraction en nous disant qu’elle est à 290 yuans, on lui dit poliment d’aller se faire voir, et on préfère traverser totalement le lac avant d’aller prendre un chocolat bien chaud.

 

 Après les aventures de la journée, on regagne l’hôtel, récupère nos bagages, et allons manger un hot-pot avec la « mère » d’Erik, avant de s’installer dans le train-lit. Retour à Beijing.

Bilan : Je pense qu’Ha’Erbin est une ville à voir, et  je ne regrette pas de l’avoir vue. Mais étant donnés le froid, et le prix auquel ça m’est revenu pour trois jours, je n’y retournerai pas de sitôt.

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